Le sondage qui soulignent que les français plébiscitent à 92% la méthode du Grenelle vient à point nommé pour donner un joli coup de pouce à Borloo dans la négociation de son transfert de l’Hotel de Roquelaure à celui de Matignon…
Ce sondage m’amène à deux réflexions.
La première, pas très originale, pour dire qu’effectivement la méthode Grenelle a du bon au sens où cette architecture du débat à 5 composantes (l’Etat, les collectivités territoriales, les syndicat, le patronat et les associations) a effectivement repoussé les limites des échanges bilatéraux pratiqués classiquement . Elle a de fait conduit les acteurs à produire des recommandations dont certaines sont aujourd’hui traduites en dispositions règlementaires. Mais, la méthode – ou plutôt l’application de la méthode – a aussi connu des failles, la principale étant les délais qui se sont étirés entre la table ronde finale du processus de concertation – fin octobre 2007 –, l’adoption des textes de loi – juillet 2010 -, et leur traduction opérationnelle en décrets d’application dont la plupart restent encore à produire. Nous l’avions dit et redit, c’est dans ce délai prolongé que les lobbyistes de tout bord œuvreraient pour entamer les ambitions initiales du Grenelle… Je crains que les faits ne nous aient donné raison. Le résultat réglementaire et opérationnel est maigre par rapport aux résultats attendus fin octobre 2007. Cependant, ne boudons pas notre maigre plaisir, le processus aura permis des avancées réelles qu’aucun gouvernement, ni de droite, ni de gauche, n’avait su porter auparavant.
Ma deuxième remarque est en fait plus une interrogation. Si l’on admet que la méthode « Grenelle », certes perfectible a du bon, et si l’on reconnaît, par exemple, qu’elle permet de générer des accords entre les différentes parties prenantes du problématique donnée, voire de construire des consensus solides, on se demande bien pourquoi, le gouvernement n’a pas tirer les leçons de la méthode pour l’appliquer à d’autres problématiques sociétales très actuelles. On aurait par exemple pu faire revenir le Grenelle à ses origines et appliquer la méthode à la négociation d’un projet concerté de traitement de la problématique des retraites…
Voilà une feuille de route intéressante pour le possible futur premier ministre et futur ex ministre de l’écologie…!
Ce sondage m’amène à deux réflexions.
La première, pas très originale, pour dire qu’effectivement la méthode Grenelle a du bon au sens où cette architecture du débat à 5 composantes (l’Etat, les collectivités territoriales, les syndicat, le patronat et les associations) a effectivement repoussé les limites des échanges bilatéraux pratiqués classiquement . Elle a de fait conduit les acteurs à produire des recommandations dont certaines sont aujourd’hui traduites en dispositions règlementaires. Mais, la méthode – ou plutôt l’application de la méthode – a aussi connu des failles, la principale étant les délais qui se sont étirés entre la table ronde finale du processus de concertation – fin octobre 2007 –, l’adoption des textes de loi – juillet 2010 -, et leur traduction opérationnelle en décrets d’application dont la plupart restent encore à produire. Nous l’avions dit et redit, c’est dans ce délai prolongé que les lobbyistes de tout bord œuvreraient pour entamer les ambitions initiales du Grenelle… Je crains que les faits ne nous aient donné raison. Le résultat réglementaire et opérationnel est maigre par rapport aux résultats attendus fin octobre 2007. Cependant, ne boudons pas notre maigre plaisir, le processus aura permis des avancées réelles qu’aucun gouvernement, ni de droite, ni de gauche, n’avait su porter auparavant.
Ma deuxième remarque est en fait plus une interrogation. Si l’on admet que la méthode « Grenelle », certes perfectible a du bon, et si l’on reconnaît, par exemple, qu’elle permet de générer des accords entre les différentes parties prenantes du problématique donnée, voire de construire des consensus solides, on se demande bien pourquoi, le gouvernement n’a pas tirer les leçons de la méthode pour l’appliquer à d’autres problématiques sociétales très actuelles. On aurait par exemple pu faire revenir le Grenelle à ses origines et appliquer la méthode à la négociation d’un projet concerté de traitement de la problématique des retraites…
Voilà une feuille de route intéressante pour le possible futur premier ministre et futur ex ministre de l’écologie…!
Bruno Rebelle |
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Directeur de Transitions, agence conseil en développement durable Ancien responsable de Greenpeace en France et à l'international |
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| Par Bruno Rebelle | Mardi 2 Novembre 2010 à 12:04 | 0 commentaire